​Jeudi 7 novembre 2024
Auditorium du Conservatoire du Grand Chalon / 19h - 20h10
ENTRÉE LIBRE
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CINÉ-CONCERT EXPÉRIMENTAL
« L’ANGE », Patrick & Michèle Bokanowski
Ascension d'un gigantesque escalier, réunion à lui seul des escaliers les plus divers, où l'on croise des ombres ou des silhouettes de personnages à peine humains.A différents paliers, on découvre des scènes symboliques où les personnages semblent prisonniers de leur action et de leur propre folie.
L'homme au sabre, la servante à la cruche, l'homme au bain, un ballet de bibliothécaires, une femme dans le "Chateau de l'Œufé" ; derrière des portes, des expériences d'optique de complexité croissante…Attaque, explosions, recherche maniaque et désespérée, objets qui se déplacent d'eux-mêmes, murs sols et plafonds qui se forment et se dispersent, des escaliers à pic conduisent peu à peu vers des zones de grandes lumières…
L’ANGE, LE PREMIER LONG MÉTRAGE DE PATRICK BOKANOWSKI
"Dans ce Breughel ou Bosch en redingote fin XIXe, des personnages à la Boltanski, infiniment attelés à des tâches apparemment anodines ou simplement absurdes, à la fois mobiles (par saccades grinçantes), et figés dans une sorte d’éternité infernale, se rencontrent dans les parties diverses d’un lieu insituable, autour, semble-t-il, d’un immense escalier expressionniste qui conduit, tout de même, à la lumineuse irradiation finale. Ce film a donné dans le monde entier une de leurs œuvres cultes aux amateurs de cinéma-foudre, c’est-à-dire d’un cinéma qui envoûte et bouleverse au plus profond".
— Dominique Noguez
"Il existe des films qui se partagent comme un secret. Indubitablement, L’Ange de Patrick Bokanowski figure au nombre de ces films. Dans Le Cinéma, autrement, Dominique Noguez, à qui rien de ce qui est expérimental n’est étranger, ne mégote pas, comparant le film à Un chien andalou et Eraserhead, y voyant "une œuvre qui secoue le cinéma (et pas seulement le cinéma expérimental) comme Dante, Lautréamont ou Villiers de L’Isle-Adam ont secoué la littérature". [...]
D’évidence, le meilleur choix de mise en scène de Patrick Bokanowski fut de confier à sa compagne, Michèle, la confection de cette musique : d’une puissance suggestive rare et d’une constante audace, elle confère au film une obsédante étrangeté.
— Jerôme Provencal - Les Inrocks - 31/01/04
Avec le soutien de la Maison de la musique contemporaine
Avec le soutien de la SACEM et de la Copie Privée
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Graphisme Ondes Croisées : Franz Dureigne
Partenaires : Conservatoire du Grand Chalon, LaPéniche, Signo